Voici ce que l'artiste explique lui-même sur son style, ses œuvres et le partenariat.
Je m'appelle Hadrien Dussoix et je suis un artiste suisse. Je suis né et j'ai grandi à Genève, où j'ai fait la plupart de mes études, sauf une année que j'ai passé à Rome, en Italie.

Qu'est-ce qui vous a façonné en tant qu'artiste ? Qu'est-ce qui a eu la plus grande influence sur vous ?
Hadrien : Je suis né dans une famille d'artistes, mais je me suis d'abord concentré sur le sport. Cependant, je me souviens d'être allé au Musée d'art et d'histoire de Genève avec mon grand-père. J'ai été complètement bouleversé par la beauté d'un grand tableau, bien que je ne me souvienne plus de son titre exact. Il représentait une tempête et un orage, et je pensais que c'était la chose la plus belle au monde quand j'avais six ou sept ans.
Cependant, ce n'est qu'à l'âge de 18 ans environ que j'ai vraiment voulu commencer à peindre. Mon père m'a rapporté un livre sur Basquiat des États-Unis, et ce fut une révélation. J'ai pensé : "Si c'est de l'art, alors c'est ce que je veux faire." Donc, je dirais que Jean-Michel Basquiat, mon père et ma famille ont été mes plus grandes influences.

Oh, Basquiat est effectivement incroyable. À part lui, quels sont vos artistes préférés ?
Hadrien : Il y en a beaucoup. Mes influences changent assez souvent en fonction de l'« ère », une période de ma vie. Basquiat a été un véritable choc ; je ne serais peut-être pas devenu artiste si je ne l'avais pas découvert. Aujourd'hui, je m'intéresse à l'artiste américain Richard Prince pour son appropriation du monde dans lequel nous vivons. D'autres artistes que j'admire incluent Miro, Picasso et les classiques comme Matisse. Ils restent extraordinaires. Je rends également hommage à Louis Soutter et Cuno Amiet, deux artistes du début du XXe siècle. Et j'aime vraiment Alexandre Calame, un célèbre peintre paysagiste suisse.

Pouvez-vous me parler de votre série d'œuvres "You May Find Yourself In A Beautiful House" – quelle est l'idée générale et d'où vient-elle ?
Hadrien : J'ai toujours été fasciné par la peinture en spray, les tags et le graffiti. Mais pendant mes études à l'école d'art, je me suis demandé comment je pouvais utiliser le graffiti d'une manière qui diverge des styles traditionnels. J'ai donc opté pour quelque chose de complètement différent. Le pendant le plus contrasté à l'art de rue et au graffiti est l'histoire de la Renaissance et de l'Italie, et par extension, l'histoire européenne. Le concept était de représenter des perspectives d'églises ou de palais de la Renaissance en utilisant de la peinture en spray. J'ai trouvé cela intrigant de juxtaposer deux mondes qui se croisent rarement : l'histoire ancienne et le graffiti.

Pouvez-vous développer davantage l'idée de mélanger des éléments classiques avec quelque chose d'ultra-moderne ?
Hadrien : L'idée était de prendre quelque chose de très moderne et contemporain — la peinture en spray — et de la réutiliser pour transmettre de la force et un nouveau sens. J'aime m'approprier des éléments et les remodeler à mon propre style artistique. Cette série rend hommage à l'histoire tout en étant quelque peu iconoclaste et ambivalente. Je suis attiré par l'idée de peindre des églises et de les transformer en quelque chose de totalement différent.
Un autre élément crucial était l'utilisation de la perspective. J'ai créé de grandes toiles pour immerger les spectateurs dans la peinture, les invitant presque à entrer dedans. Le titre « You May Find Yourself In A Beautiful House » est emprunté à une chanson des Talking Heads et reflète l'expérience d'entrer dans la maison d'un collectionneur ornée de ces scènes palatiales. Cela peut parfois évoquer un sentiment de mysticisme ou de surnaturel.

Alors, ce sont de très grandes peintures ?
Hadrien : Exactement. Un aspect intéressant des œuvres de cette série est qu'elles élargissent souvent l'espace comme un miroir. En perspective, cela donne l'impression d'une pièce supplémentaire. La première fois que j'ai essayé l'idée, c'était à l'école, directement sur un mur — une grande fresque. Le lendemain, quand le professeur l'a vue, il a dit que la pièce semblait deux fois plus grande. Je me suis dit : « Eh bien, c'est bien, je devrais continuer avec ça. »

Où le public peut-il trouver vos œuvres ?
Hadrien : Vous pouvez visiter mon atelier à Genève si vous le souhaitez. Je suis également représenté par deux galeries en Suisse — l'une à Genève, Galerie AV Contemporary. Et une à Zurich - Galerie Lange + Pult. De plus, je suis représenté en Allemagne par la Galerie Andreas Binder à Munich, et je collabore occasionnellement avec la Galerie Projektraum Viktor Bucher à Vienne en Autriche. Vous pouvez aussi voir mes œuvres sur mon site web.

Vos œuvres sont-elles présentes dans des musées ou des collections ?
Hadrien : Oui, mes œuvres sont dans plusieurs collections. Je pense que La Poste et Crédit Suisse ont quelques pièces. Il y a aussi des fonds cantonaux. Je ne connais pas tous les détails, mais certaines banques, surtout Crédit Suisse, possèdent mes œuvres. De plus, j'ai des pièces au Musée Ariana à Genève.

Qu'est-ce que vous pensez de la marque Valdoré et de son esthétique ? Pourquoi était-il intéressant pour vous de collaborer avec Valdoré sur la conception de son emballage en édition limitée ?
Hadrien : Je pense qu'il est important de noter que Valdoré incarne à la fois une élégance classique et une sophistication luxueuse. Son logo est soigneusement conçu, et l'ensemble du design est vraiment magnifique, dégageant un charme intemporel qui mêle harmonieusement tradition et modernité. En tant qu'artiste suisse, je trouve très gratifiant de collaborer avec une marque suisse comme Valdoré. Lorsqu'il s'agit de classiques, cela devient encore plus intéressant pour moi - c'est fascinant de créer quelque chose d'unique, peut-être même provocateur.